Comment ramer sans trop faire souffrir son rachis. Quelques réflexions simples sur la prévention des blessures et le suivi. Le Rachis du Rameur Docteur Michel BRIGNOT - Médecine et Traumatologie du Sport L’aviron est réputé être un sport pas ou peu traumatique, pour peu qu’il soit pratiqué de façon optimale sur le plan technique par un individu en bonne condition physique. Pourtant, les rameurs se plaignent très souvent de douleurs rachidiennes (colonne vertébrale) notamment au niveau lombaire (lombalgies). Une enquête rétrospective faite au sein de l’Equipe de France d’Aviron (2011) a retrouvé des lombalgies plus ou moins chroniques chez 75% des rameurs. Rien d’étonnant à tout cela si l’on considère que le rachis peut se comparer au mat d’un navire tenu en avant et en arrière par un système de haubans musculaires (les muscles abdominaux et les muscles dorso-lombaires) et que cette structure est régulièrement soumise à des mouvements de flexion vers l’avant et d’extension vers l’arrière lors de chaque coup d’aviron. En cas d’insuffisance musculaire ou de mauvaise technique (travail en position incorrecte ou en torsion latérale), le rachis souffre et plus particulièrement les articulations entre les vertèbres (disques inter-vertébraux) avec le risque de protrusion discale ou de véritable hernie discale. Ce risque est d’autant plus important que le rameur s’entraîne beaucoup (quantité) ou en force (intensité). A noter que les femmes présentent une tendance physiologique à l’hyperlordose (reins cambrés) pouvant prédisposer aux lombalgies. Une règle simple à respecter : s'arrêter de pratiquer et consulter un médecin dès l'apparition des douleurs rachidiennes avant qu'il ne soit trop tard. La prévention de ces douleurs rachidiennes est simple mais souvent insuffisante :
Auteur : Michel BRIGNOT
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Avril 2017
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