Quelques réflexions et des données statistiques sur l'intérêt d'une pratique sportive chez les séniors. La population française vieillit. D'ici 2040, près de 21 millions de Français, soit le tiers de la population, auront plus de 60 ans. Les activités physiques sportives (APS) sont à l'évidence un des moyens de récupérer ou de conserver une bonne santé définie par l’Organisation Mondiale de la Santé comme un "état de complet bien-être au plan physique mais également mental ou social". Les séniors (personnes de plus de 50 ans !) représentent une population hétérogène dans laquelle on distingue 3 groupes : • Groupe 1 : les séniors valides en bonne santé, qui peuvent être sportifs loisirs ou de compétition • Groupe 2 : les séniors fragiles ou en cours de fragilisation chez lesquels l'APS présente un intérêt sur le plan psychomoteur, en particulier dans la prévention des chutes • Groupe 3 : les séniors malades et / ou dépendants, présentant des pathologies chroniques associées ou non à une perte d'autonomie. L'APS représente ici une véritable "prise en charge thérapeutique". Les bénéfices d'une APS sont multiples et reconnus au plan cardio-vasculaire, respiratoire, métabolique, locomoteur, neuropsychique et social. Selon le Professeur Daniel RIVIERE du Service de Physiologie du Sport de l'Hôpital Purpan à Toulouse, la pratique d'une activité physique par les séniors doit répondre à la règle des trois « R » : raisonnée, régulière, raisonnable. • Raisonnée, c'est-à-dire qu'elle doit être précédée d'un bilan de santé rigoureux et adapté aux plus de 50 ans, qu'elle doit s'effectuer en endurance aérobie et doit être personnalisée, adaptée notamment à la fréquence cardiaque • Régulière, soit au moins deux fois par semaine • Raisonnable : la séance doit être précédée d'étirements et d'un long échauffement, la durée et l'intensité doivent être augmentées de manière progressive, puis suivie à nouveau d'étirements après l'arrêt de l'exercice. Les limites de l'exercice physique sont déterminées par la fréquence cardiaque, c'est-à-dire pour la plupart des sujets, une fréquence cardiaque ≤ 50 % de la réserve de la fréquence cardiaque (FC théorique maximale ou 220 - âge - FC de repos). A ce propos, la pratique de l'aviron représente un exemple d'APS non traumatisante, ludique, mettant en jeu diverses fonctions sensorielles (toucher, vue, audition), susceptible de mobiliser le corps entier. Les séances sur l'eau peuvent être complétées d'une séance hebdomadaire de renforcement musculaire doux pour prévenir les incidents ostéo-articulaires. Ces sportifs devront bien sûr faire l'objet d'une surveillance médicale appropriée car le danger est bien réel en cas de reprise sportive après de nombreuses années d'arrêt ayant parfois entraîné une surcharge pondérale et plus fréquemment un déconditionnement à l'exercice. Auteur : Michel BRIGNOT
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Avril 2017
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